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UNIBETON : LA CATASTROPHE A VENIR

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Message par erwann Lun 8 Nov - 18:08

300 hommes, 15 femmes avec enfants,
70 personnes, dont une famille, sans aucun statut : dublinées ou déboutées de leur demande auprès de l’OFPRA, n’ont aucun droit à faire valoir en cas d’évacuation : direction la rue ou la frontière.

Des enfants sont scolarisés : école, lycée.

L’inquiétude est grandissante en cette entrée d’hiver : le propriétaire, SAS Unibéton, 78930 Guerville, peut à tout moment demander l’expulsion, le délai d’un an accordé en 2020 venant d’expirer.

Des représentants de Coallia se sont récemment déplacés, à deux reprises, sur demande de la préfecture.

Plusieurs associations assurent un suivi hebdomadaire : Médical Team et Young Charity, notamment. Un lien est également entretenu avec le DAL.

https://lannuaire.service-public.fr/gouvernement/administration-centrale-ou-ministere_168369
https://fr.wikipedia.org/wiki/Coallia

erwann

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Message par erwann Jeu 11 Nov - 18:30

Young Charity n'a plus d'actualité sur le site, en fait. L'essentiel des denrées distribuées le sont par Partage et solidarité et Elancoeur. L'antenne du Secours Populaire de l'Ile, intervient à la demande. Les liens ont été rompus avec la mairie, aucun accompagnement ne semble possible : sécurité du logement, alphabétisation, obtenir le statut de réfugié.e.s, insertion. Maintient de la scolarité.
La ville regarde ailleurs, l’œil rivé sur son Ecoquartier, ses caméras, son projet de gentrification de l'Ile, au sud, via l'ANRU, et sur l'EQF. Pas de place pour les gueux.

https://www.partageetsolidarite.org/
https://association-elancoeur.org/

erwann

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Message par fathi Sam 4 Mar - 0:45

Je rentre vacances. Que s'est il passé à Unibéton ? Une manifestation samedi dernier, j'ai vu des affiches. C'est quoi le contexte, la ville était présente, des élu e s en soutient ?

fathi

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Message par K1000 Mer 26 Avr - 11:13

26 avril 2023. évacuation d'Unibeton. vers Toulouse pour ceux qui ne justifient pas d'un travail. en ile de france pour ceux qui travaillent. (d'après france 3 et la rumeur qui a circulé sur place)

occupé depuis début 2020. France 3 dit "le plus grand squat de migrants d'île de France" un reccord dont la mairie n'a jamais parlé...

dommage qu'il n'y ait pas eu sur ce forum un suivi du sujet, comme pour les afghans. cela avait permis d'avoir les infos "de l'intérieur" et pas seulement les versions officielles toutes jolies et toutes solidaires.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/seine-saint-denis/le-plus-grand-squat-de-migrants-d-ile-de-france-evacue-ce-matin-par-la-police-2761150.html


https://94.citoyens.com/2023/lile-saint-denis-entre-300-et-500-personnes-evacuees-du-squat-unibeton,26-04-2023.html?fbclid=IwAR022MEcVxKZGOaUf1D-w2P1H35-mSV7XjF4CC8475Aj-m8d4ERBeUNX5Dg

https://actu.fr/ile-de-france/l-ile-saint-denis_93039/video-evacuation-en-cours-d-un-squat-sur-l-ile-saint-denis-pres-de-500-personnes-delogees_59217366.html?fbclid=IwAR1RWlTzx-ZuAeP1cBNFMfSHbmZ2tckgSsZtpoznu3UflRcCqG7hKAUX7EY



K1000

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Message par K1000 Mer 26 Avr - 11:28


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Message par erwann Mer 14 Juin - 11:45

Bonjour et désolé @K1000 et @fathi, l’actualité chargée de ces derniers mois ne m’a pas permis de faire un compte rendu étape par étape de ce qu’il s’est passé depuis février dernier.
Le squat d’Unibéton, après avoir obtenu un an de maintien dans les lieux, est devenu expulsable à l’automne 2021. Après plusieurs alertes en octobre et novembre de la même année (passages de représentants de Coallia ou d’agents préfectoraux venant s’interroger sur la qualité structurelle du bâtiment), les habitant.es n’ont plus été inquiété.es.
Début février 2023, France Terre d’Asile fait savoir en préfecture qu’elle veut procéder à un « diagnostic social » sur le site d’Unibéton. La préfecture a répondu que cela s’avère inutile car le squat fera l’objet d’une expulsion avant la fin de la trêve hivernale (1 er avril au matin). Prévénu.es, les habitant.es se sont mobilisé.es et ont alerté leurs soutiens extérieurs. Un avocat militant a pris le dossier en main en vue, dans un premier, temps de constituer des dossiers administratifs à déposer devant le Juge de l’Exécution (JEX), ce qui permet potentiellement d’obtenir un délai, même court, avant expulsion. Tâche à laquelle se sont attachés les soutiens extérieurs, en plus d’organiser la manifestation du 25 mars, contacter la presse et les élu.es, et réfléchir à s’organiser pour la suite. Les habitant.es se sont investi.es de bout en bout, notamment par le biais des 6 délégués représentant l’ensemble des habitant.es et d’un porte-parole, également traducteur en cas de besoin. Il n’a jamais été question de faire à la place des personnes concernées ou d’aller à l’encontre de leurs volontés.
Le député de la circonscription, Éric Coquerel, s’est renseigné auprès de la préfecture qui a finalement déclaré qu’aucune expulsion n’était planifiée à court terme. Toutefois, la fin de la trêve hivernale approchant, la vigilance est restée de mise ! Monsieur Coquerel s’est déplacé la veille de la manifestation, étant indisponible le lendemain. Après une heure de discussion avec 4 des délégués et l’interprète, il a promis de contacter le préfet pour lui exposer la situation des habitant.es (nombre total estimé, nombre de familles, nombre estimé de personnes sans papiers …) et porter trois revendications majeures : pas d’expulsion sans relogement, pas de violences en cas d’expulsion, pas d’arrestation.


Le 23 février 2023,
Île-Saint-Denis
COMMUNIQUÉ DE PRESSE :
Non à l'expulsion d'Unibeton !
Appel à soutien aux 500 habitant·es menacé·es d'expulsion
On vit ici ! On bosse ici ! On reste ici!
Depuis avril 2020, cinq-cent personnes vivent dans un squat à l'Île-Saint-Denis. Ce bâtiment
désaffecté appartient à la société Italcementi Group. Depuis novembre 2021, une décision
de justice exige l’expulsion des habitant·es. L'évacuation policière est désormais imminente.
La préfecture de région Île-de-France a ordonné un diagnostic à l'opérateur France terre
d'asile qui n'a pas pu le réaliser faute de temps. Le risque est désormais que les personnes
soient orientées vers des hébergements temporaires et précaires, non adaptés à leurs
situations.
Les habitant·es refusent ces hébergements temporaires, ils et elles souhaitent des solutions
durables. Ils et elles refusent d'être hébergé·es en dehors de l'Île-de-France. La plupart
travaillent ici, étudient ici, ils et elles ont des attaches ici, ils et elles ne peuvent accepter
d'être déraciné·es sans le moindre respect pour leur vie quotidienne, privée et familiale.
Nous, les délégués des habitant·es, entendons la crainte de l'expulsion que ressentent les
familles que nous accompagnons depuis plusieurs années. Sur place, tou·tes les
représentant·es des associations ont été témoins des propos tenus aux familles qui
demandaient où elles dormiraient avec leurs enfants la nuit de l'expulsion. La réponse a été :
« appelez le 115 ». À celles et ceux qui ont essayé avant nous, le répondeur de ce service
indiquait une heure d’attente pour être mis en lien avec un·e interlocuteur·ice. Des familles
qui ont essayé se sont vu répondre que l’hébergement d’urgence était complet. En
conséquence, les familles qui seront expulsées – dont des enfants et, parmi elles et eux,
une petite fille handicapée suivie à l’hôpital – vont se retrouver à dormir à la rue ?
Comme pour toutes les expulsions celle-ci aura pour conséquence la réduction à néant des
liens qui permettaient un minimum de soutien et d’insertion des personnes concernées.
Nous, squatter·es de l'Île-Saint-Denis, déplorons une fois de plus, l’absence totale de
véritable politique d’insertion. Des familles sont et vont être contraintes de dormir à la rue,
avec tous les dangers que cela implique. Des enfants sont déscolarisés, des personnes
perdent leur emploi, développent des troubles psychiques qui ont ensuite des conséquences
multiples sur leur vie. Nous sommes tou·tes conscient·es des risques que font peser sur les
personnes les situations de rue. L'hébergement d'urgence, s'il permet un abri, est
sous-calibré par rapport aux besoins. La plupart des lieux (hôtels, gymnases) ne sont pas
adaptés à accueillir des personnes dans la durée. Ce sont des hébergement qui précarisent,
et qui sont le plus souvent temporaires. Des familles, quand elles ne sont pas remises à la
rue, sont déplacées des dizaines de fois par an d'hôtels sociaux, dans toute la région, avec
encore une fois la déscolarisation pour les enfants et des conditions de vie indignes.
L’expulsion, sans autre solution que l’errance, est contraire à la dignité humaine, aux droits
de l’enfant, et anéanti tout le travail d’accompagnement social effectué. Cela va aggraver les
situations de nombreux jeunes qui vivent ici, travaillent ou sont en formation dans des
centres spécialisés et demandent un logement.
Nous appelons à la solidarité la plus large.
Le droit à un logement pour tou·tes est universel.
Nos vies ne valent pas d'être gâchées par la rénovation urbaine et l'organisation des Jeux
olympiques 2024, dont le Village va se situer à proximité du bâtiment dans lequel nous
vivons.
Nous organisons une conférence de presse le samedi 25 février à 18h, au squat, 15
quai du Châtelier 93450 Ile-st-Denis.
Contact presse : 0769904413
Les délégués des 500 habitant·es de l'Île-Saint-Denis

UNIBETON : LA CATASTROPHE A VENIR 25_0311


Le 14 avril a été organisé et dûment déclaré un rassemblement devant la préfecture de Bobigny. Deux jours avant, la préfecture a fait savoir qu’une délégation serait reçue par le chef de cabinet du préfet. 4 délégués et l’avocat se sont rendus à l’entretien, durant lequel il a été affirmé :
Les personnes ayant une attache en Ile De France (emploi, formation, scolarité) seront prioritaires pour y rester, les autres seront orientées vers la province.
Toutes les personnes bénéficieront d’un relogement.
Et de proposer le calendrier suivant :

1-La préfecture veut l’accord de principe des habitant.es à savoir qu’ils acceptent la proposition. Aussi la préfecture souhaite les informations précises pour les familles pour les reloger en priorité et donner un examen bienveillant de leur situation administrative.
2- Plus tard, la préfecture revient vers les habitants avec une proposition plus complète et détaillée.
3- La préfecture attend après cette proposition une liste de 150 à 200 noms pour débuter le réexamen des situations.
4- Une semaine plus tard, la préfecture attend le reste des noms du recensement pour finir les examens des autres situations.

Aucune garantie spécifique n’est cependant évoquée.

UNIBETON : LA CATASTROPHE A VENIR 14_0411


Le 25 avril en début d’après-midi, l’avocat est informé par une source sûre au sein de la préfecture que l’expulsion du squat aura lieu le lendemain matin. Le périmètre de sécurité sera mis en place dès 5h30. Elu.es, presse, associations sont aussitôt alerté.es. Dans la foulée s’organise l’évacuation et la mise à l’abri du maximum d’effets personnels jusqu’à tard dans la nuit. Les familles sont mises en sécurité. A cet instant, plusieurs dizaines d’habitants ont déjà quitté les lieux, valises à la main.
Quelques heures plus tard, le 26 avril au matin, 50 à 60 personnes venues en soutient se sont retrouvées sur place. Le dispositif policier était impressionnant, plusieurs voix s’accordent sur le nombre de CRS et de Gendarmes Mobiles présents sur le site : une grosse centaine. Par ailleurs, flics en civil et police stationnaient au niveau de la mairie, 5 véhicules. 3 autres fourgons en faction à l’angle de la rue de l’Ortebout, ainsi que 2 dans l’Ecoquartier, plus la police fluviale et 2 drones ! Et des pompiers.
Les « Forces de l’Ordre » ont commencé à manœuvrer vers 6h20. Plusieurs dizaines d’habitants étaient à l’extérieur. Le porte-parole a d’emblée précisé qu’il n’y aurait aucune résistance et que par conséquent l’usage de la force s’avérait inutile. Au moment d’investir le bâtiment, lors de la montée des escaliers, quelques policiers n’ont pu s’empêcher de faire usage de leurs boucliers pour bousculer les gens et s’ouvrir un passage. Les soutiens et les habitants qui étaient dehors ont été nassé dans la cour, pendant que les pompiers déployaient 4 barnums et que la police commençait à évacuer le bâtiment étage par étage.
Un par un, les habitant.es ont été dirigés vers les barnums et reçu par du personnel de la préfecture afin d’évaluer leur situation administrative et les répartir en différents centre d'Accueil et d'Examen des Situations administratives (CAES), avant d’être orienté.es vers les bus stationnés Quai du Chatelier. Préfecture et commissariat ont indiqués qu’il ne serait procédé à aucune arrestation. Le lien entre les habitants et les agents préfectoraux ou la police a été assuré par une militante arabophone et le représentant de Médecins Du Monde (MDM). Des représentant.es de la Ligue des Droits de l’Homme étaient également présent.es pour observation.
A 9h30, il a été proposé puis demandé aux soutiens extérieurs de quitter les lieux.
Une seule élue était présente parmi les soutiens, élue au Conseil Régional et secrétaire départementale d’EELV. Ni Monsieur Coquerel, ni aucun.e élu.e de la Ville, ou même sympathisant.e de la majorité municipale ne s’est déplacé.e. Le maire et les services étaient pourtant obligatoirement informés de cette opération de police.
Le déroulé des faits n’a pas permis que toute la population de l’Ile soit mise au courant, à temps, de ce qu’il advenait, et si une dizaine de militant.es locaux ont rejoint le groupe des soutiens, d’autres l’auraient sans doute fait en ayant eu l’information.
Quarante personnes sont parties en bus pour Toulouse, arrivées sur place vers 19h00. Quarante autres personnes ont refusé de prendre ce chemin. Les familles ont été accueillies en hôtel dans le 91, ainsi que plusieurs habitants. Le plus grand nombre a été répartit entre hôtels, hébergements du 115, bungalow en camping, CAES, etc … de Sarcelles à Amiens en passant par Savigny sur Orge. Un petit nombre a pu être logé par le réseau militant, appartement, squat, d’autres se sont retrouvés en gymnase, porte de la Villette.
Les notifications de fin de séjour sont arrivées dès le 1er mai ! Plusieurs, notamment celles concernant les familles ont été repoussées au 3. Manifestement, les promesses de relogement évoquées par la préfecture n’ont rien reflété d’autre que ce à quoi il fallait s’attendre. Ne parlons pas du silence de nos élu.es militant.es tout terrain de « L’Ile Vivante » … à se demander si cela ne fait pas leur affaire, nous y reviendrons.

En plus des articles cités dans les posts précédents, celui du Parisien :

https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/migrants-menaces-dexpulsion-mobilisation-autour-du-squat-geant-voisin-des-sites-des-jo-2024-26-02-2023-LYW2B3OLHREBVNPCJBRTCRKGZU.php


Dans la semaine du 1er au 6 mai, les hébergements en hôtels et camping ont été fermés pour la plupart d’entre eux. 29 des personnes hébergées à Sarcelles ont été conduites à Bordeaux, puis sont revenues d’elles même. Certaines sont à la rue, porte de La Chapelle … d’autres ont rejoint un squat loin de Paris, sans eau ni électricité, expulsable en juin. Pas de nouvelles de beaucoup d’entre elleux.
A part à Toulouse, et peut être à Bordeaux, les conditions d’accueil ont été déplorables : aucun suivi social, pas de nourriture, pas de prise en compte de la scolarité des enfants ou des lieux de travail, certains ont été logés à Maisons-Alfort, alors qu’ils travaillent à Bondy !!
Les délais d’hébergements les plus favorables ont été octroyés pour 3 semaines.
Une personne extérieure a été placée en GAV suite à ses remarques lors de l’intervention du préfet.
Depuis, des liens et des contacts ont été perdus. Un nouveau lieu a été occupé le 3 juin par plusieurs dizaines de réfugié.es, dont une famille. L’action a été soutenue par plusieurs élu.es locaux (EELV), MDM, et couverte par Bondy Blog. Un article est en cours de rédaction. D’autres associations sont intervenues sur place, notamment pour faciliter les raccordements en eau potable et électricité. Le réseau militant s’est organisé pour approvisionner les habitant.es en nourriture, notamment les Brigades de solidarité Populaire et le Laboratoire Ecologique Zéro Déchets.
Après un constat d’occupation fait par huissier dès le 05 juin et le passage d’un représentant du propriétaire, une surveillance par vigiles a été mise en place jour et nuit. Le 13 dans l’après-midi, l’huissier s’est déplacé pour remettre en mains propre aux personnes sur la procédure, une assignation en référé au tribunal. Audience le 16 !!

Au moment de l’expulsion d’Unibéton, et dans les semaines qui ont suivi, plusieurs articles ont été publiés dans la presse régionale et nationale sur un sujet similaire : l’évacuation des logements d’urgence, des hôtels, des squats d’Ile De France, ou de logements étudiants réquisitionnés. Objectifs : faire de la place pour loger les foules attendues pour la coupe du monde de rugby en 2023 et les JOP en 2024, et éloigner ce faisant les populations les plus précaires des caméras du monde entier. Il est permis de penser qu’une telle opération non-dite est en cours au quartier sud, dans le cadre de l’ANRU.

Articles parus sur le sujet :

https://www.leparisien.fr/societe/en-bretagne-des-migrants-deloges-pour-accueillir-des-sdf-dile-de-france-26-05-2023-R74HT2E7U5E5NILNSV5QOR23EQ.php

https://www.lagazettedescommunes.com/870652/beaucoup-de-questions-autour-du-deplacement-des-sans-abris-franciliens/

https://www.letelegramme.fr/bretagne/toutes-les-infos/pres-de-rennes-des-familles-delogees-pour-faire-de-la-place-aux-sans-abri-de-paris-exclusif-6351950.php

https://www.mediapart.fr/journal/france/260523/transferer-les-sans-abri-de-paris-le-projet-qui-inquiete

https://basta.media/Pour-accueillir-les-Jeux-Olympiques-l-Etat-veut-requisitionner-des-milliers-de-logements-etudiants-crous

https://www.mediapart.fr/journal/france/130223/l-approche-des-jo-des-familles-expulsees-d-hotels-sociaux-qui-misent-sur-le-tourisme

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Message par erwann Dim 18 Juin - 12:16

L'avocate a obtenu un délai d'une semaine pour finaliser les dossiers d'Aide Juridictionnelle, délai maximum et presque inespéré dans le cadre d'un référé heure à heure. Prochaine audience le 23 à 11h45. Cette procédure accélérée permet de statuer et de rendre les délibérés en 48h00, y compris les jours fériés ou chômés. La crainte reste vive que le bâtiment soit expulsable dès le lundi 25 juin.

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Message par erwann Mar 4 Juil - 20:26

Le délibéré d'audience attendu le 30 juin a été communiqué hier lundi 3 juillet : les habitant.es auront deux mois de délai après remise en main propre par huissier du commandement de quitter les lieux.

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Message par erwann Mer 5 Juil - 17:36

Le commandement de quitter les lieux a été remis ce jour, 05/07. Restent donc 2 mois pour trouver des solutions stables pour les habitant.es.

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Message par erwann Ven 27 Oct - 18:59

Une quinzaine d'habitants, rescapés d'unibéton, ont trouvés un refuge provisoire et précaire dans le département. Nous restons sans nouvelles des 400 autres, dispersé.es dans les SAS régionnaux, voire exclu.es du territoire métropolitain.

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Message par K1000 Lun 8 Jan - 12:23

je tombe sur cet article en anglais qui date du mois dernier.

https://www.sightmagazine.com.au/features/33827-paris-olympics-migrants-roma-evicted-from-squats-ahead-of-2024-games?fbclid=IwAR09kGXqMtVWoE65-wBbga9YagKuVY4qOTS_N-kbrREjyHgpUMV2SFEdjZY

Paris Olympics: Migrants, Roma evicted from squats ahead of 2024 Games
24 December 2023

par LAYLI FOROUDI,Paris, France. Reuters

Camelia Toldea has packed her family's suitcases ready for a quick exit from an abandoned building where she and dozens of other Roma live, fearful the squat will be next in a wave of evictions near Paris' 2024 Olympic Games facilities.

Romanian-born Toldea, her husband and three children are among thousands of migrants, asylum seekers and Roma caught up in evictions in the north Paris suburb of Seine-Saint-Denis that are aggravating the city's homelessness problem ahead of the games.
More than half of the structures being built or renovated for the Summer Games starting in July are located in Seine-Saint-Denis, including the under-construction Olympic Village.

Spreading east from the river Seine and home to more than 1.6 million people, Seine-Saint-Denis is the poorest department in France. With asylum seekers and Roma taking shelter there, it has the largest number of squats and informally built slums of any department in the country, according to a 2021 report by the housing authority.

At least 60 squats in Seine-Saint-Denis were shut down in 2023, according to a Reuters tally based on administrative and court documents and interviews with more than 50 squatters, lawyers, prosecutors, social workers, activists and local politicians, in what advocates and some officials said appeared to be a policy aimed at beautifying the area for the sporting event.

The Seine-Saint-Denis branch of France's interior ministry, known as the prefecture, told Reuters the squat evictions were not connected to the Olympic games, but follow normal legal procedures. These were made faster by a new law passed in July that also imposes large fines and prison sentences for illegal occupation.

Last year, the prefecture said, there were just under 80 squat closures. The Reuters tally of 60 evictions this year is almost certainly an undercount, advocates said. The prefecture has not complied with a freedom of information ruling that it should provide data for squat evictions from 2018 to 2023.

The squat closures are pushing more vulnerable people into unstable living situations after the government reduced social hotel places used for emergency housing in the suburb by 1,000, roughly a 10 per cent cut, Valerie Puvilland, operational director of Interlogement 93, the operator that manages emergency housing for the state in the Seine-Saint-Denis region, said in an interview.

Reuters counted at least 3,000 people affected by the squat closures. Some are ending up on the streets of Seine-Saint Denis and other Paris districts, while others were sent to distant parts of France, advocates and squatters said.

"The Olympic Games are adding additional pressure because there are fewer hotels renting rooms for social cases," Lea Filoche, the Deputy Mayor of Paris in charge of housing, told Reuters, citing decisions by some hotels to be ready for an influx of visitors. Reuters could not independently confirm how many hotels were affected.

Of 32 closed squats for which Reuters was able to locate an address, 13 were within two kilometres of a main Olympic site in the 236 square kilometres Seine-Saint-Denis according to the Reuters tally.

One, an old cement factory a stone's throw away from the future Athlete's Village and housing some 400 migrants mostly from Sudan and Chad, was closed by police in April, Reuters observed. A Roma camp of 700 people behind the North Paris Arena in Villepinte was also shut down, two witnesses said.

The evictions have exacerbated homelessness as the turfed-out residents add to already outsized demand for social housing and state-provided accommodation, Puvilland said.

Deputy Mayor Filoche said she had never seen so many people on the streets on Paris, especially children.

"If their aim is to have the Games where we don’t see poverty, then the plan to evict squats is not a good plan - it is stupid, they are evicting people from squats and putting them in the public space," said Filoche, who called on the government to requisition empty buildings, including former hospitals and offices, to house the homeless.

Highlighting the situation, on 13th December, Interlogement 93 said it had no shelter places available, leaving 665 callers on the street, including 54 pregnant women.

Interlogement 93 data shows that unmet demand on some days this month was almost double compared to last year. The emergency housing provider cited a number of overlapping issues including a reduction of available places and squat closures.

Paris mayor Anne Hidalgo warned in November that the city would not be "ready" to provide shelter for the homeless in time for the Olympics. The national government did not respond to request for comment.

The empty warehouse containing self-built wooden cabins that houses Toldea's family along with about 70 other Roma is located in Ile Saint Denis, about two kilometres from the future Athletes' Village.

The family was evicted from a previous squat in the area in May, and earlier in the year police ran them out of a disused hotel they had participated in occupying just a few days earlier. Now, Toldea worries she won't find anywhere else to live in Seine-Saint-Denis, after a November mayoral decision to close the squat.

Victor Drot, an official in the Ile Saint Denis mayor's office said the looming eviction followed a fire at the warehouse. Citing the long backlog for social housing, Drot said "there is no solution in this town."

Toldea applied for social housing two years ago. The average wait time is eight years, Drot said.

"We can’t go anywhere else. The kids go to school here, we know the area," said Toldea, 31, who sells bric-a-brac at the Clignancourt flea market nearby.

Reuters spoke with nineteen migrants evicted from four squats in the vicinity of Olympic-related infrastructures or urban development projects between April and August.

Two of them were assigned stable accommodation by the prefecture, but the others were left to themselves and went on to sleep rough or find space in other squats.

Interlogement 93 said that after evictions, most accommodation offered by Seine-Saint-Denis authorities only lasts a few days, echoing testimony of evicted people Reuters consulted.

The French government, the Paris police and the Seine-Saint-Denis prefecture did not respond to requests for comment on the clearance of squats and camps, and the care provided to the homeless in the Paris region.

Some of the 19 moved into four other squats in the Paris region, all of which were themselves subsequently evicted or have been handed an eviction notice.

Many were offered places in other parts of France, following a push by the national government this year to “unclog” the Paris region, which has the highest demand for emergency housing in the country.

Speaking of the plan in May, then-housing minister Olivier Klein said homeless people would be relocated to other regions and linked the push to the Games, saying hotels were terminating government contracts so as to welcome tourists for the event.

Reuters spoke to four people who accepted transfers to Bordeaux, Toulouse and Strasbourg following squat evictions but returned to Paris due to lack of support or opportunities in the new locations, or because the accommodation offer was terminated.

By mid-December, 3,329 people had been transferred from Paris to temporary accommodation lasting three weeks, according to Paris authorities.

Another national government plan, for "Zero Delinquency" during the Olympics, included measures to dismantle squats, according to three local officials consulted by Reuters and a parliamentary report.

“People can’t see slums and shanty towns. With the Olympics, we are selling the image of France abroad,” said Sebastien Piffeteau, a prosecutor briefed on the plan who is coordinating Olympics-related affairs in the common law division of the Tribunal in Bobigny, which oversees Seine-Saint-Denis.

The Interior Ministry declined to provide Reuters with information about the plan, despite a freedom of information request being granted in September.

The broad outline of the plan can be found on the Paris police website, but few details have been made public.

Squatting in the city can be traced to 19th century working-class radicalism of the Paris Commune. In recent years migrants have also turned to disused buildings for shelter.

Advocates say squats are often the only option for housing, while critics say they are a dangerous nuisance.

The evictions this year were fanned by the law passed in July, which criminalises occupation of industrial and commercial properties, as well as residential, Eric Mathais, chief prosecutor of Bobigny tribunal, told Reuters.

As well as evictions from squats, data from Paris authorities show that they have been clearing camps set up by homeless people around the city with greater frequency. Paris prefecture said 35 camps were torn down this year, compared to 19 in 2022.

While in some cases accommodation has been offered, Paris authorities have noticed a "staggering" increase in homeless people sleeping near the town hall, deputy Filoche told Reuters.

Services for the homeless - including food banks, showers, domiciliation services, luggage storage - were "full and in the red," she said.

Interlogement 93 received instructions this year from the prefecture to only offer accommodation to vulnerable people, including pregnant women, disabled people and victims of domestic violence, according to a letter seen by Reuters. They often don't even manage to do that due to lack of available places, Puvilland said.

Insufficient state investment in social housing over the last decade has led to a reliance on hotels to house people, making the system particularly vulnerable, said Eric Constantin, director of the Paris section of the Abbe Pierre Foundation, which advocates for secure accommodation.

"We are very scared. We know that with the Olympic Games there will be millions of people" seeking hotel rooms, Constantin said.

Aggravating the situation for migrants, the French parliament adopted a law on Monday that conditions access to housing benefits for non-EU citizens on five years residency in France.

In the longer-term, the public body in charge of Olympic infrastructure, the Solideo, says the Athletes' Village will be converted into nearly 3,000 homes, 17 per cent of which are general social housing units. Local groups say that this not enough and that prices to buy are out of reach for many from the area.

Abdallah Ali, a refugee from Sudan, and 27 other refugees and asylum seekers were among the 400 people evicted in April from the cement factory, less than 500 metres from the Athletes Village, near the river Seine.

Ali and the others were taken in grey coaches to a hotel in a sleepy suburb south of Paris. A week later they were all told to leave with no explanation, he said, showing a text message informing him that his stay at the hotel ended on May 4th.

Ali had been sleeping rough since leaving the hotel, he said in September.

The hotel and Seine-Saint-Denis prefecture did not reply to Reuters request for comment or confirmation of Ali's case.

“It’s not right to throw us out on the street like this. We work in France, we have more of a right to a place to live than the athletes coming in 2024,” said Ali, a waste collector, whose documents show has been on a waiting list for social housing since 2018.

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