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2024 budgets qui explosent

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Message par Mouss Jeu 28 Juil - 21:55

https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/paris-2024/paris-2024-la-securite-des-jeux-olympiques-au-coeur-d-un-rapport-alarmiste-de-la-cour-des-comptes_5272312.html

La Cour des comptes tire la sonnette d'alarme sur la préparation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Dans un rapport confidentiel de 76 pages, révélé par le Canard enchaîné et dont l'AFP a pris connaissance, la Cour insiste sur la nécessité "d'anticiper une mobilisation générale et massive des moyens matériels et humains pour assurer la sécurité des Jeux". Une version définitive de ce rapport est attendue pour la fin de l'année.

Jugeant "impératif" d'accélérer le pas pour relever le défi sécuritaire "considérable" que représente cet événement, la Cour des comptes liste tous les manques à prendre en compte : capacité hospitalière, sécurité publique, sanitaire, risques terroristes, risques cyber, problème d'acceptabilité des jeux par la population...

A deux années de l'échéance, le président de la République Emmanuel Macron réunira lundi 25 juillet à l'Elysée la Première ministre Elisabeth Borne et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin notamment pour faire le point.

Assurer la sécurité de la cérémonie d'ouverture
La Cour évoque évidemment la cérémonie d'ouverture, inédite. Ardemment souhaitée par Emmanuel Macron et la maire de Paris Anne Hidalgo, elle est conçue comme une grande parade fluviale sur la Seine et accessible au public. Il était prévu dans le projet initial une armada de 200 bateaux et 600 000 spectateurs. Sans surprise, le rapport suggère de réduire la flotte, de procéder à des simulations en amont de la cérémonie et d'aménager le calendrier des épreuves le jour et le lendemain de la cérémonie d'ouverture pour "alléger la pression sur les forces de sécurité".

"Nous sommes extrêmement humbles face aux défis sécuritaires que soulève l'organisation de ces JO et nous travaillons en étroite collaboration avec tous les services concernés", a assuré à l'AFP le comité organisateur des Jeux Olympiques.

Réduire l'itinéraire du relais de la flamme
Enième sujet d'inquiétude, la sécurité du relais de la flamme olympique, prévu de la mi-avril au 26 juillet 2024, soit un périple de 80 jours pour un parcours d'environ 12 000 km. La Cour relève que l'itinéraire pourrait être réduit et préconise d'en confier la responsabilité à la gendarmerie, compte tenu de son expérience sur la sécurisation du Tour de France.

Autre point marquant soulevé par la Cour des comptes, le pré-rapport plaide pour un "plan d'action global" en matière de cybersécurité, en raison des "risques en développement massif". Pour empêcher des attaques de drones, il est suggéré la mise en place d'une "bulle 3D à basse altitude permettant de sécuriser l'espace aérien autour des sites et des lieux de célébrations". "Il y a un certain nombre de recommandations dans ce rapport sur lesquelles nous travaillons déjà", a souligné le comité Paris 2024 qui assurait déjà au mois de juin 2022, faire des enjeux de sécurité une priorité.


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Mouss

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Message par Mouss Jeu 28 Juil - 22:00

https://www.bfmtv.com/paris/jo-de-paris-2024-300-travailleurs-migrants-deloges-pour-la-construction-du-village-olympique_AV-202207260244.html

JO DE PARIS 2024: 300 TRAVAILLEURS MIGRANTS DÉLOGÉS POUR LA CONSTRUCTION DU VILLAGE OLYMPIQUE

Ils ont dû quitter leur foyer pour se rendre dans des logements précaires préfabriqués. La municipalité affirme que deux autres résidences sont en cours de construction.

Désormais, ils sont contraints d'habiter dans des logements préfabriqués et précaires, d'une superficie d'une vingtaine de mètres carrés, à Saint-Ouen. Ils dénoncent au micro de BFM Paris Île-de-France ces conditions difficiles, surtout en période de fortes chaleurs.

La situation est la même pour Famara Ndeo, agent de quai à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Il se sent abandonné par l'Adef, le gestionnaire des logements, qui de son côté n'a pas souhaité s'exprimer.

"Imaginez que quelqu'un qui paie son loyer, qui est locataire depuis des années, qui n'a même pas de cuisinière, à la fin du mois, il paie 417 euros. Ils veulent faire les Jeux olympiques, le reste démerdez-vous avec l'Adef", regrette Famara Ndeo.

Qu'en dit la mairie de Saint-Ouen? La municipalité affirme que des travaux sont en cours pour reloger ces travailleurs migrants et apporte son soutien à ces derniers, comme l'explique Adel Ziane, l'adjoint au maire de Saint-Ouen en charge de l'aménagement urbain.

"À terme, la ville poursuit la construction de deux nouvelles résidences sociales, une dans le quartier des Docks, une autre dans le quartier rue Séverine-rue du Landy, qui permettra à terme de loger les résidents qui étaient auparavant sur le village olympique", affirme-t-il à BFM Paris Île-de-France.

Mais la construction de la deuxième résidence a pris du retard. Elle ne devrait pas être livrée avant 2024.


Mouss

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Message par Mouss Jeu 28 Juil - 22:01

https://rmcsport.bfmtv.com/jeux-olympiques/jo-2024-apres-la-polemique-paris-2024-renonce-a-faire-jouer-le-basket-au-parc-des-expositions_AV-202203240392.html

JO 2024: APRÈS LA POLÉMIQUE, PARIS 2024 RENONCE À FAIRE JOUER LE BASKET AU PARC DES EXPOSITIONS

Le hall 6 du Parc des Expositions de la Porte de Versailles n'accueillera pas la première phase olympique du tournoi de basket-ball. Face à la polémique et aux contraintes techniques, le site est abandonné par les différentes instances.
La polémique aura eu raison du hall 6 du parc des Expositions de la Porte de Versailles. Selon une information de l'Equipe ce jeudi confirmée ensuite par les organisateurs, le lieu choisi pour la première phase du tournoi olympique de basket est abandonné. La Fédération internationale de basket (FIBA) et le Comité d'organisation des Jeux Olympiques (COJO) ont officialisé la nouvelle dans un communiqué.

"Paris 2024 et la FIBA ont pris la décision commune, aujourd'hui, de ne pas tenir l'Arena Paris Sud 6 (Hall 6 de la Porte de Versailles) pour organiser la phase préliminaire des compétitions de basketball masculin et féminin des Jeux Olympiques de Paris 2024, et ont convenu de travailler dès à présent, en concertation, à l'identification d'un nouveau site", confirment le COJO et la FIBA.

Plusieurs internationaux de l'équipe de France avaient vivement critiqué le choix de ce lieu. Evan Fournier avait été le premier à se moquer sur ses réseaux sociaux de ce choix, relayé ensuite notamment par Rudy Gobert. Même en étant réaménagée, l'enceinte aurait été très modeste. Une incompréhension au pays d'un sport qui a ramené la médaille d'argent chez les messieurs lors des JO de Tokyo et le bronze chez les femmes.

L'Arena de la porte de la Chapelle en remplacement?
"La révision de la carte des sites de compétition de Paris 2024 réalisée en 2020 avait permis d’identifier l’Arena Paris Sud 6 (Hall 6 de la Porte de Versailles) pour accueillir la phase préliminaire des épreuves de basketball, poursuit le communiqué. Ce choix s’inscrivait pleinement dans l’ambition de Paris 2024 – et de la Nouvelle Norme du CIO – de promouvoir un nouveau modèle de Jeux, en phase avec notre époque ; des Jeux plus responsables s’appuyant sur 95% d’équipements déjà existants ou temporaires."

Les nombreuses contraintes techniques, à l'image de la hauteur de plafond ou de l'éclairage, posaient problème. Pour rappel, la phase finale de la compétition est prévue à l'AccorArena. Le COJO restait sur ses positions ces derniers jours, affirmant qu'il n'y avait pas de "plan B" pour la première phase du tournoi masculin. "Mais les résultats des dernières études techniques ont conduit Paris 2024 et la FIBA à ne pas conserver le Hall 6 du site de la Porte de Versailles, en raison des spécificités propres à la pratique du basketball", justifient désormais le COJO et la FIBA.

Selon le quotidien, l'option la plus probable est de délocaliser les matchs dans la nouvelle Arena de la porte de la Chapelle, dont la livraison est prévue pour septembre 2023. Néanmoins, cela perturberait les épreuves de badminton et de gymnastique rythmique.

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Message par Mouss Jeu 28 Juil - 22:07

Travailleurs sans papiers, ouvriers blessés, les travaux des JO 2024 font scandale

https://fr.blastingnews.com/sport/2022/05/travailleurs-sans-papiers-ouvriers-blesses-les-travaux-des-jo-2024-font-scandale-003466720.html

Des travailleurs sans papiers et des blessés
De nombreux travailleurs sans papiers sur les chantiers olympiques en vue de Paris 2024 ont été découverts. Des ouvriers racontent même avoir été gravement blessés sur leur lieu de travail et avoir dû reprendre le travail à peine une heure après être soignés. Un ouvrier raconte : "Je suis allé à l'hôpital le soir-même et on m'a dit de ne pas déclarer le lien avec le chantier. J'ai dû me débrouiller et je suis revenu au boulot le lendemain, alors que j'aurais dû être arrêté. Mais je n'ai pas non plus l'argent pour me soigner", rapporte L'Equipe.



JO de Paris : nouveaux soupçons de travailleurs sans-papiers sur un chantier, une plainte déposée
https://actu.fr/ile-de-france/saint-denis_93066/jo-de-paris-nouveaux-soupcons-de-travailleurs-sans-papiers-sur-un-chantier-une-plainte-deposee_51915775.html

Une plainte déposée
Informée des résultats du contrôle, la SOLIDEO a pris la décision de déposer une plainte contre l’entreprise concernée. « La SOLIDEO ne saurait être associée à de telles pratiques frauduleuses », dénonce-t-elle.

Dans la foulée, le contrat, avec l’entreprise incriminée, a été résilié « pour faute ». « La SOLIDEO va renforcer son dispositif de vigilance et élever encore le niveau de contrôle sur ses chantiers », promet-elle. Une société extérieure, chargée de réaliser des contrôles complémentaires devrait être missionnée « très prochainement ».

En conséquence, les travaux sur le lot concerné ont été suspendus à titre conservatoire.
Elle assure que le décalage de planning « sera rattrapable » et que « tout sera mis en œuvre pour tenir les délais ».

Ce n’est pas la première fois que ce chantier, un des plus importants des Jeux olympiques, est confronté à l’emploi de travailleurs sans-papiers. Le 8 juin, le parquet de Bobigny annonçait l’ouverture d’une enquête pour « emploi d’étrangers sans titre », « recours au travail dissimulé » et « exécution en bande organisée d’un travail dissimulé ».

L’enquête faisait suite à un contrôle de la direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités qui révélait la présence d’une dizaine de salariés sans titre de séjour sur le site. Tous ont été régularisés depuis.


JO de Paris 2024: des travailleurs sans-papiers sur le chantier du village des athlètes
https://actu.fr/ile-de-france/saint-denis_93066/jo-de-paris-2024-des-travailleurs-sans-papiers-sur-le-chantier-du-village-des-athletes_49780689.html

Ce contrôle a été opéré dans la cadre d’une enquête de l’inspection du travail déclenchée suite à un signalement de la CGT, qui a prévenu également Bernard Thibault, ex-secrétaire général de ce syndicat, qui siège au conseil d’administration de la Solideo.

« Dès que nous avons appris qu’une entreprise sous-traitante employait possiblement des sans-papiers, nous avons saisi la Dijop (délégation interministérielle des JO de Paris), et les services de l’Etat ont pris le dossier en main », a assuré Bernard Thibault à l’AFP.

Ces travailleurs sans-papiers, « près d’une douzaine », étaient employés par une société sous-traitante, « dont les ramifications et l’implication vont au-delà des chantiers des JO », a précisé une des sources à l’AFP.

« Il n’y avait aucune raison que les chantiers des JO échappent à la pression classique qui existe dans la construction et les travaux », a expliqué Bernard Thibault. « On sait que l’ensemble de la filière est en sous-effectif, et qu’inévitablement certains vont tenter d’employer de la main d’oeuvre immigrée dans l’illégalité », a-t-il ajouté.

« Mais sur les chantiers des JO, le niveau de contrôle est assez exemplaire, et j’oserais dire sans équivalent », a assuré l’ex-secrétaire général de la CGT, à l’origine d’une charte sociale promue par le comité d’organisation des JO (Cojo) et la Solideo en vue de JO exemplaires socialement.

Près d‘une centaine de contrôles ont été opérés depuis le lancement des chantiers des JO, selon une des sources.


Ces ravages provoqués par la sous-traitance en cascade sur les chantiers des JO de Paris 2024
https://www.humanite.fr/social-eco/travailleurs-sans-papiers/ces-ravages-provoques-par-la-sous-traitance-en-cascade-sur-les-chantiers-des-jo-de-paris-2024-756906

Le 24 mars dernier, alertée par la CGT, l’inspection du travail y recensait lors d’un contrôle inopiné sept travailleurs sans papiers maliens. Tous travaillaient à couler un plancher en béton, sur un lot confié à GCC, l’une des entreprises de BTP intervenant pour le groupement Icade/CDC en contrat avec la Solideo, le maître d’ouvrage chargé de la livraison de l’ensemble des infrastructures pérennes et des opérations d’aménagements nécessaires aux JO

Le groupe GCC avait officiellement recours à un sous-traitant, KMF. Problème : cette structure, une société par actions simplifiée unipersonnelle (Sasu), avait à sa tête un « gérant de paille », un travailleur malien, lui-même ouvrier sur les chantiers, placé là par un certain Mehmet B. Lequel apparaît comme le patron, de fait, de toute une nébuleuse d’entreprises éphémères, à faible capital, endossées par des prête-noms, presque tous originaires du même district en Turquie, qui assuraient dans l’opacité et le plus grand arbitraire la rémunération des travailleurs sans papiers recrutés au gré des contrats et des chantiers.

Dans cet imbroglio, les choses ont tourné à l’aigre dès le mois d’octobre 2020, sur un gros chantier de rénovation urbaine à Vélizy-Villacoublay où le donneur d’ordres, GTM, a officiellement fait appel à l’un de ces obscurs sous-traitants, dénommé Sari. Là, l’un des contremaîtres s’en est violemment pris à un travailleur malien, en le frappant d’un coup de marteau sur l’épaule, avant de le congédier définitivement.

Ulcérés, ses compagnons ont alors menacé de faire appel à un syndicat et de se mettre en grève s’ils restaient non déclarés. Ils travaillaient jusque-là sans contrats ni bulletins de salaire, payés au travers de virements bancaires par une vingtaine de structures différentes, avec, durant la pandémie, des justificatifs de déplacement professionnel établis par une obscure agence d’intérim.

« C’est Mehmet B. qui est venu pour négocier. Au début, il ne voulait rien entendre. Il nous disait “vous êtes des égoïstes, vous êtes des fous de vouloir aller chez les syndicats. Vous voulez me niquer, me mettre en faillite alors que je vous donne du travail” », se souvient Djibril (*), un trentenaire arrivé en France en 2017, via le Maroc et l’Espagne.

Sous pression du donneur d’ordres, Mehmet B. a finalement consenti, au bout d’une semaine chômée où les travailleurs maliens n’avaient plus été sollicités, à établir les contrats demandés. « Quand ils nous ont arrêtés, GTM a dit qu’il fallait qu’on revienne. Alors Mehmet est revenu négocier avec nous. Moi, je n’avais que mon passeport. Il m’a dit d’aller à Barbès pour faire des faux papiers. Ce que j’ai fait. Ça m’a coûté 350 euros. À partir du 3 novembre, ils nous ont donné des fiches de paye, jusqu’à la fin 2021 », poursuit Djibril.

Cinq contrats sont alors établis au nom de l’entreprise Batidem, cinq autres sont siglés YTB. Les documents comptables de cette dernière structure (1,3 million d’euros de chiffre d’affaires en 2020, en hausse de 675 % sur l’année précédente) font apparaître une masse salariale très faible, d’affolantes dépenses en achats d’études et de prestations de services, un résultat net dérisoire. Quelques mois plus tard, les ouvriers maliens sont convoqués. « On nous dit que Batidem va fermer dans trois mois, qu’on va nous mettre sur KMF, qui était au nom de Fodé. Lui, c’est un ouvrier comme nous. Il travaillait pour eux depuis longtemps. Il n’a pas fait l’école. Il ne gérait rien, c’était juste son nom », témoigne Djibril.

Mais le conflit couve encore : les journées de travail sont interminables. Souvent, elles ne s’achèvent qu’à 19 heures ou 20 heures. Les travailleurs sans papiers sont affectés aux tâches les plus pénibles. Le travail achevé, il leur revient de trimer encore pour ranger le matériel. Les heures supplémentaires ne sont pas rémunérées, ou alors de façon très aléatoire, avec des enveloppes d’argent en liquide. C’est le beau-frère de Mehmet B. qui donne les consignes, affecte les travailleurs sans papiers selon les besoins ou les risques de contrôle... jusqu’au début de l’année, quand les ouvriers maliens se décident à solliciter la CGT dans le sillage des grèves des travailleurs sans papiers.

À la tête d’une prospère PME qui a pignon sur rue, Mehmet B. et sa structure « officielle » n’apparaissent à aucun moment dans le montage de sous-traitance sur lequel repose le chantier de Saint-Ouen confié à GCC. Il a pourtant été vu plusieurs fois sur le site, accessible seulement en étant muni d’une carte BTP, discutant avec des cadres du donneur d’ordres. Contacté par l’Humanité, le groupe GCC n’a pas souhaité nous éclairer sur ce point précis, ni sur aucun autre. « Dans la mesure où il semble qu’il y ait une enquête pénale en cours, nous réservons nos réponses aux inspecteurs s’ils venaient à nous interroger », élude l’entreprise, qui confirme, « au regard de la gravité des faits dénoncés, avoir déposé plainte pour faux et usage de faux ».

Une stratégie pour se prémunir d’éventuelles conséquences judiciaires ? La loi est claire : lorsqu’un donneur d’ordres a recours à un cocontractant (sous-traitant ou prestataire), il doit en exiger un document attestant de son immatriculation et une attestation de vigilance délivrée par l’Urssaf, confirmant son respect des obligations de déclaration et de paiement des cotisations sociales. En cas de manquement à cette obligation de vigilance, le donneur d’ordres est solidairement tenu de régler les impôts, taxes, cotisations de Sécurité sociale, rémunérations et autres charges de son cocontractant, si celui-ci a eu recours au travail dissimulé.

Ici, la fraude aux cotisations sociales organisée par cette nébuleuse pourrait atteindre des montants faramineux, 6 à 8 millions d’euros. La plupart des sociétés fictives impliquées dans le montage ont été placées en liquidation judiciaire, avec, pour motif le plus souvent invoqué, l’insuffisance d’actifs.

« C’est un montage classique, s’appuyant sur une structure communautaire, avec de fausses boîtes pour faire les transferts d’argent, les virements, et qui ferment au fur et à mesure, au bout d’un ou deux exercices, témoigne un Franco-Turc ayant travaillé sur des chantiers. Souvent, le prête-nom est payé. Les primo-arrivants sont enrôlés dès qu’ils mettent un pied en France. L’argent économisé sur les cotisations sociales ressort via des systèmes de fausses factures ou via l’achat de matériel revendu à bas prix au noir après liquidation. C’est une façon de générer du cash. Le bâtiment, c’est le monde de la corruption généralisée. Il n’y a pas un chantier propre en Fr ance. »

Des pratiques qui prospèrent dans l’écosystème de moins-disant économique, donc de moins-disant social imposé par les majors du bâtiment pour s’assurer des marges confortables.

Quelles caisses alimentaient, ici, les sommes tirées du contournement des obligations fiscales et sociales ? Ni le gérant de fait, ni les gérants de paille sur lesquels il s’appuyait n’affichent d’extravagants signes extérieurs de richesse, ni en France ni en Turquie. Presque tous sont originaires du district de Cankiri, en Anatolie centrale, un bastion de l’extrême droite où le MHP, le parti de la synthèse islamo-fasciste aujourd’hui allié à l’AKP du président Erdogan, enregistre aux élections des scores dépassant les 40 %.

Parmi les hommes de main de Mehmet B. placés à la tête de ces sociétés fictives, nombreux sont ceux qui affichent publiquement leurs sympathies pour les Loups gris, une milice fasciste ultraviolente, impliquée dans de nombreuses actions criminelles, aux frontières du terrorisme et du banditisme. Le 4 novembre 2020, un décret entérinait la dissolution en France de ce mouvement paramilitaire et ultranationaliste, suite à des attaques contre des Arméniens et des Kurdes. Sur les réseaux sociaux, les complices de Mehmet B. n’hésitent pourtant pas à arborer pour beaucoup d’entre eux l’iconographie des Loups gris, leurs slogans, leur drapeau aux trois croissants, les photographies de leurs enfants ou de militaires faisant le geste de ralliement des Loups gris avec le pouce, le majeur et l’annulaire joints, l’index et l’auriculaire dressés pour former le profil et les oreilles d’un loup. Fascination des armes, haine des Kurdes, chauvinisme et mysticisme imprègnent leur univers.

Ce réseau communautaire est-il simplement constitué d’aigrefins sous influence de l’environnement politique de leur région d’origine ? Difficile à dire. « Depuis leur dissolution, on n’a pas enregistré, en France, de regain d’activité des Loups gris. Mais ils ont toujours entretenu une présence souterraine, connectée à des activités économiques mafieuses », indique une source policière. L’enquête judiciaire établira si des flux financiers étaient drainés vers l’étranger, Allemagne ou Turquie.

Mehmet B. et les siens étendaient leur emprise à d’autres gros chantiers de prestige où leur réseau avait ses entrées, dans toute la région parisienne. Le recrutement de travailleurs sans papiers maliens, sur ces sites, surprend notre interlocuteur franco-turc passé par les chantiers : « Normalement, ils recrutent dans la communauté. Ils sont méfiants, veulent garder le contrôle. C’est plus facile avec les proches, sur lesquels les chefs ont toujours des moyens de pression, avec un enchevêtrement de rapports féodaux et d’exploitation économique. C’est la pénurie de main-d’œuvre qui les a poussés à aller recruter parmi des travailleurs d’une autre provenance. »

En dépit de cette pénurie de main-d’œuvre, la préfecture de Seine-Saint-Denis rechigne à régulariser les travailleurs sans papiers, sans qui les infrastructures des jeux Olympiques ne pourraient être livrées à temps – un blocage qui permet aux pratiques illégales et au travail dissimulé de prospérer. Du côté du groupe GCC, pressé par la CGT de prendre ses responsabilités en embauchant les travailleurs régularisés du chantier du Village des athlètes, on assure « qu’une procédure de recrutement est d’ores et déjà en cours pour certaines des personnes ». En fait, deux travailleurs, seulement, ont été contactés à ce jour.

Ousmane (*), lui, attend toujours, en vivotant de missions d’intérim. « Ce qui nous a sauvés, c’est qu’on est restés ensemble, solidaires, et qu’on a eu l’appui de la CGT, remarque-t-il. Ça ne pouvait pas continuer, on n’avait aucun droit, en cas de maladie, les jours d’indisponibilité n’étaient pas payés, il fallait courir comme un athlète pour se faire payer les heures supplémentaires, en cas d’accident, on était mal. » Djibril n’a jamais été sollicité, lui non plus, par GCC. Il savoure pourtant sa nouvelle vie « avec les papiers » : « Je travaille pour une PME du bâtiment dont le patron me respecte, je suis déclaré, je me sens libre. Je n’ai plus peur de sortir. Je m’enracine. »


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Message par Mouss Jeu 28 Juil - 22:36

2024 - Inflation: pour les Jeux olympiques de Paris, la course contre les comptes

https://www.liberation.fr/sports/jeux-olympiques/inflation-pour-les-jeux-olympiques-de-paris-la-course-contre-les-comptes-20220712_2JFNBEIVPBEEJLDC2TQCBTXPAQ/

Avec la hausse des prix liée au conflit russo-ukrainien, la stabilité du budget des JO est fragilisée. Si le comité d’organisation espère limiter les risques de dépassements, sans dénaturer le projet, les économistes estiment la facture finale à 10 milliards d’euros.


Comme la majorité des villes hôtes avant lui, Paris n’échappera pas aux risques de surcoûts dans l’organisation des prochains Jeux 2024. Après les premières estimations à 6,2 milliards d’euros en 2016, les comptes ont été revus à la hausse au moment de l’attribution des Jeux à Paris (6,6 milliards), pour finir par approcher les 7,3 milliards début 2022. C’était avant que la guerre en Ukraine ne perturbe les marchés et ne fasse grimper la valeur des matériaux. Dans les couloirs du comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo), on a vite redouté un nouveau gonflement des coûts plus problématique.

Courant mai, le président du comité d’organisation des JO de Paris, Tony Estanguet, lâche une première alerte officielle en conclusion d’un message vidéo destiné au Comité international olympique (CIO), à l’occasion de l’assemblée générale de l’Association des fédérations internationales des sports olympiques d’été à Lausanne. Le triple champion olympique y évoque les «risques nouveaux qui pèsent» sur le budget, cite le «contexte inflationniste impossible à anticiper» il y a quelques mois.

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