Surdensifier augmente les tensions sociales

Sur-densification (+ 1000 habitants et 500 travailleurs/touristes) d'un territoire déjà saturé et dont les problèmes sociaux sont caractéristiques d'une urbanisation trop dense. Service publics déjà saturés

-segmentation et stigmatisation des différents quartiers

-augmentation des incivilités, vols et agressions

-augmentation des problèmes de transports (bouchons, accidents, stationnement libre déjà insuffisant)

-une mairie et des services qui ne peuvent déjà pas faire face aux problématiques sociales actuelles de la ville. (poste, CCAS, école, services jeunesse et sports, absence de police)

Face aux 250 000 demandes de logements sociaux à Paris et à l’inflation des prix de l’immobilier sur l’ensemble de l'agglomération, les besoins de logements neufs semblent être une évidence. Pourtant la réalité démographique rend-elle nécessaire la construction d’autant de logements ?
Selon L’INSEE, l'Île-de-France compte 400 000 logements vacants dont près de 117 000 logements à Paris[17], ce chiffre progresse de 2,6% par an. Cela correspond à près de 6 années de construction prévue par la loi et permettrait de loger près d’un million d'habitants. Par ailleurs, les dernières statistiques[18] indiquent qu’en cinq ans, la population francilienne a augmenté de 254 000 personnes, ce qui représente une hausse annuelle moyenne de 50 800 personnes (ou 0,4 % de la population). L’objectif de construire 70 000 logements est donc 3 fois plus rapide que la croissance réelle.
La population de Seine-Saint-Denis a augmenté de 4,7% sur 5 ans. L'Insee estime que la Seine-Saint-Denis pourrait encore gagner 215 000 habitants d'ici 2050, c’est donc 3 100 logements neufs par an qui y sont nécessaires et non 12 400. Même si la population des Hauts-de-Seine connaît une faible croissance de population de 1,5% sur 5 ans, les secteurs les plus riches sont en déclin démographique : Paris perd 10 800 habitants par an en moyenne. L'intercommunalité (EPT) Paris-Ouest-La-Défense qui regroupe 11 villes de l’ouest parisien dont Puteaux, Neuilly-sur-Seine, Levallois-Perret, etc. perd aussi en moyenne 2 000 habitants par an. La nécessité de construire 70 000 logements par an ressemble donc assez à des hypothèses, des spéculations ou suppositions d’une “ croissance démographique inédite” de la métropole dans les années à venir.
Derniers territoires au foncier abordable en Île-de-France, les quartiers populaires sont véritablement attaqués par une spéculation sans frein, ni vision d’aménagement responsable. Comme le reste de la métropole, le seul programme politique porté sur ces territoires est l’attractivité. La construction de logements et la densification permettent aux promoteurs de réaliser des profits à court terme. Les JO et le super métro du Grand Paris express sont les seuls programmes urbains qui englobent l’ensemble du territoire. Si ces deux opérations appellent des milliards d'investissements, elles paraissent bien anecdotiques au regard de ce que devrait être la politique d’aménagement d’une métropole comme le Grand Paris : la recherche de bien-être de ses citoyens, la recherche de résilience face aux crises à venir, la recherche de solutions pour lutter contre les inégalités sociales, etc.


https://blogs.mediapart.fr/scopfair/blog/040221/le-grand-paris-comme-reflet-des-divisions-et-des-inegalites-0?fbclid=IwAR3UHg9UI9S9H9d5t9TaF5LgScpRX2NeX8bUOyztAu1fNP_7APnirrdFRDU

gentrification assurée

https://www.marianne.net/societe/logement/jo-paris-2024-un-processus-de-gentrification-cest-ce-qui-guette-saint-denis

(...)
Les nouvelles installations liées aux Jeux olympiques vont permettre de valoriser ces territoires qui coûteront bien plus cher à l’arrivée. Ce qui va se répercuter sur les impôts fonciers et, de fait, écarter les populations les plus pauvres.
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c'est bien de logements pour les plus précaires dont nous avons besoin à Saint-Denis. Depuis quinze ans, les loyers sont en augmentation et les équipements liés aux Jeux ne vont faire qu'amplifier ce phénomène. Au regard du nombre de mal-logés et même de non-logés, il faut avant tout construire des logements sociaux. Les Dionysiens se déplacent déjà vers les limites du Val-d'Oise tandis que de plus en plus de Parisiens débarquent ici.
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https://www.marianne.net/economie/territoires/jo-paris-2024-il-ny-a-rien-pour-les-touristes-a-saint-denis-cest-des-kebabs-et-des-bars

JO Paris 2024 : "Il n’y a rien pour les touristes à Saint-Denis, c'est des kebabs et des bars"

Ces JO seront aussi l'occasion d'apporter un flot de touristes prêts à dépenser leur argent dans le département le plus pauvre de France. Mais si certains restaurateurs se montrent enthousiastes, la plupart des commerçants restent plus que sceptiques sur les retombées.
(...)
À Saint-Denis, la place centrale de la Basilique est censée accueillir une armée de touristes dans un peu plus de trois ans. Juste en face, Riccardo D'Oriano, gérant du restaurant italien éponyme, sert des glaces à des enfants en nage. Il était déjà là pour la Coupe du monde de football de 1998 et l'Euro 2016, en France. « Sur le papier, effectivement, on peut supposer que ça va nous profiter, mais encore faut-il qu'on amène les clients jusque chez nous, explique-t-il avec son fort accent italien. En 98, Saint-Denis était une fête mais en 2016, nous n'avons pratiquement vu personne, rien n'a été fait pour les ramener ici. »
(...)
« À mon sens, l'objectif est plus de redorer la réputation de Saint-Denis que de donner un coup de pouce aux commerces », explique Jean-Christophe Charbonnier. À 38 ans, ce dernier travaille pour l'office de tourisme depuis 2006 et ne connaît que trop bien ces problématiques. « Les étrangers ne viennent pas au cœur de la ville. Et puis, des palissades avaient été installées entre le Stade de France et les bars partenaires [lors de l'Euro 2016], afin que les spectateurs y aillent directement, rappelle-t-il. On peut craindre le même dispositif pour les JO. »

c'est toujours intéressant quand des habitants s'expriment.
NB : Josué Rémoué est le mari d'une élue Ile Vivante

commentaire FB de la CNL de Thorez :
Concernant la densité des futurs constructions, c'est normal puisque dans les critères pour être estampiller "éco-quartier" il y a la nécessité de créer au moins 1000 logements. Comme il n'est prévu que 300 logements sur la phase 1+2+3 (sud de l'A86), je vous laisse faire le compte !

http://www.driea.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/les-ecoquartiers-gp3-du-contrat-de-projet-etat-a3636.html?fbclid=IwAR02RsgU-9J15ZERzYb7OXbItY9x8kXAfzajjrqVrnHvZsXz3jndxj5eEAM